Microlabel, « Musiques à la Chabotterie » sortira fin février son neuvième volume, consacré à la collaboration entre Molière et Marc-Antoine Charpentier, interprété par les musiciens de La Simphonie du Marais dirigés par Hugo Reyne. Un disque particulièrement ludique et spontané. Pour tout dire : une véritable cure de jouvence.
Musique pour les Comédies de Molière – Marc-Antoine Charpentier – La Simphonie du Marais – Musiques à la Chabotterie
Ne vous arrêtez surtout pas au look un peu vieillot de ce digipack ; sa véritable richesse est à l’intérieur ! En effet, une fois le disque disparu dans la trappe du lecteur de CD, un flux hyperrégénérant sort de vos enceintes pour habiter votre salon, et il y a fort à parier que vous restiez scotché sur votre canapé tout au long des 63 minutes et 33 secondes de l’enregistrement. Vous souhaitiez aller au concert ; vous irez au théâtre par la même occasion…
Avec « Musique pour les Comédies de Molière », on aborde la symbiose entre le très respecté mais vieillissant Molière, et le jeune Marc-Antoine Charpentier. Le premier vient d’achever une collaboration de sept années avec Lully. Le second doit faire ses preuves. Leur rencontre fait des étincelles tant leur génie créatif et leur espièglerie convergent.
C’est lors des représentations couplées du Mariage Forcé et de La Comtesse d’Escarbagnas que le public découvre le fruit du travail commun des deux hommes. Le principe de la comédie ballet y est patent, bien qu’il trouvera son apogée avec Le Malade Imaginaire. Vous découvrirez tout cela dans ce disque fort bien construit où alternent des parties musicales, chantées et jouées. Outre la verve des textes, la fraîcheur de la partition étonne. L’humour y est également bien présent, comme en attestent les sérénades grotesques, les bastonnades et les cris d’animaux.
Enfin, la qualité sonore participe du plaisir de l’écoute. « Musique pour les Comédies de Molière » ne se caractérise pas par une vertu sonique particulière, mais le travail est excellent en termes de cohérence générale et d’homogénéité. C’est sur le plan de l’image sonore que cet opus nous impressionne le plus : le placement des personnages sur la scène est très aisément perceptible !