Cubenx sort sur le label In Finé Music

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Cubenx – On your own again – In Finé Music

Mélomane averti, Cesar Urbina a. k. a. Cubenx a très logiquement débuté sa carrière comme programmateur radio, chez lui, au Mexique. Il a ensuite composé quelques plages sur Static Discos et Cyan Records, mémorables et suffisamment remarquables pour attirer l’attention d’Agoria, artiste majeur du label français In Finé Music. Le credo de ce dernier « easy music for the hard to please » (musique facile pour les gens difficiles) confirme d’ailleurs qu’In Finé constitue l’un des plus solides avant-postes de la créativité musicale du moment.

Nous soupçonnons fort Cubenx d’avoir beaucoup écouté les disques du label britannique 4AD dans les années 1980. En effet, les premières secondes de la plage 1 nous font penser à Cocteau Twins, au CT de Treasure et de Garlands plus précisémment. Quant à la plage 2, elle nous rappelle furieusement le Wolfgang Press période « Lonely is an eyesore ». La plage 3 bifurque brusquement avec une rythmique faite de belles nappes de basses purement « électro ». Oui , ce disque étonne à plus d’un titre et nous fascine par ses couleurs changeantes, mais par son climat d’une cohérence et d’une limpidité très réussies. Passées les deux premières pistes en forme d’astucieux hommage à Ivo Watts-Russell (créateur de 4AD), Cubenx fait défiler un univers onirique qui emprunte quelques infimes touches bruitistes à Cure ou à Dark Side Of the Moon. Malgré les clins d’œil, ce disque possède une indéniable originalité, et un fort caractère addictif. Nous sommes ici à des années-lumière des grosses productions hypermarquetées, et c’est tant mieux. Quelle aubaine de profiter d’un disque dévoilant une telle fraîcheur, mais néanmoins exempte de toute naïveté ;o)

Dernier acte ; le son. Il nous a beaucoup plus pour sa simplicité, mais néanmoins son excellente tenue en matières « d’octaves inférieures ». Les basses sont en effet généreuses, mais sans excès, ni le moindre traînage. Les sensations sont au rendez-vous, surtout avec l’intro métronomique de la plage 4 qui opère un ironique « fading » au bout d’une trentaine de secondes. Bref, pour notre première incursion dans l’univers d’In Finé Audio, nous sommes conquis. Rendez-vous très bientôt dans ces colonnes pour évoquer Composer, Clara Moto, Agoria, et bien d’autres…