Publié chez Mute, ce coffret est la seconde compilation de remixes d’un groupe qui a toujours entretenu une étroite relation avec la musique électronique, et avec ses dynamiques acteurs. Succédant au Remixes 81-04 sorti en 2004, il couvre toute la carrière de Depeche Mode avec des relectures inédites créées pour l’occasion, et notamment par des anciens membres du groupe : Vince Clark signe « Behind the wheel » et Alan Wilder « In chains ».
Le site officiel de Depeche Mode détaille abondamment la sortie en plusieurs formats de l’album, avec des éditions à un disque et trois disques (c’est celle pour laquelle nous avons opté), mais aussi des téléchargements en ligne et des éditions limitées. L’album a été précédé de la sortie du single officiel « Personal Jesus ’11 », le remix phare qui a été conçu par les producteurs Stargate. Mais deux autres versions de cet opus mythique sont présentes dans le coffret. La première est de Alex Metric, et la deuxième de Sie Medway-Smith.
Ce luxueux coffret est truffé de perles qui séduiront particulièrement le fan, bien sûr, mais également le néophyte. Grâce au traitement intensif des remixeurs, certains titres, pourtant anciens, atteignent un degré bluffant de modernité. Il en est ainsi par exemple du « Everything Counts » de Oliver Huntemann et Stephan Bodzin. En outre, nous avons été particulièrement sensibles à la trame totalement addictive du « A Pain That I’m Used » de Jacques Lu Cont dont nous avions adoré le projet Les Rythmes Digitales. Enfin, dans le même genre, le « Ghost » de Le Weekend est superbe.
Bref, il n’y a vraiment rien à jeter dans ce bel objet. Et si la perspective de le déguster en une seule fois vous enchante, sachez que vous pourrez également vous l’approprier en plusieurs épisodes ; c’est une réalisation à laquelle on s’attache pour longtemps grâce aux différents niveaux de lectures qu’il nous offre.
Sachez enfin que ce coffret se caractérise par une excellente qualité sonore. Depeche Mode est l’un des rares grands groupes à se soucier de l’enregistrement et de l’excellence de la reproduction sonore. C’est loin d’être toujours le cas, alors ne boudons pas notre plaisir.