Le quatrième album de Flying Lotus est une œuvre d’orfèvrerie sonore qui n’oublie pas de laisser une large part à l’émotion. Une pièce indispensable de votre discothèque…
Flying Lotus – Until The Quiet Comes – Warp
Les bonnes fées de la musique étaient nombreuses à se pencher sur le berceau de Flying Lotus, de son nom de baptême Steven Ellison. Avec comme grande tante Alice Coltrane et comme cousin Ravi Coltrane, le poids du patrimoine musical reposant sur les épaules du jeune homme est immense. C’est notamment pourquoi, il a réalisé des études de cinéma, avant de se tourner vers la musique !
Très vite il assoit son style : un hip hop électronique essentiellement instrumental, dont les brèves effluves vocales sont confiées à des collaborations extérieures assez luxueuses. Thom Yorke et Erikah Badu, fervents supporters de Flying Lotus, sont des habitués. Les chanteuses Niki Randa et Laura Darlington, ou le bassiste Thundercat (dont FlyLo a produit l’album solo) font également partie de l’aventure.
Mais là ou Flying Lotus fait preuve d’un grand talent, c’est que ces collaborations, servent sa musique, avant bien plus que leurs auteurs. Elles deviennent une composante parmi tant d’autres de ce flux sonore magistralement orchestré.
Avec ce dernier opus, Flying Lotus a su, selon ses propres mots, « déconstruire, dégraisser, proposer une histoire plus apaisée ». À 29 ans et quatre albums, le musicien de Los Angeles possède déjà un statut privilégié. Gageons qu’il porsuivra sur cette route.
Sur un plan purement sonore, « Until the quiet comes » est une petite merveille, la production étant à la hauteur de la performance artistique. Il s’agit là d’une forme de feu d’artifice sonore éberluant, où les bruissements sont sublimes, les envolées magistrales, le foisonnement bruitiste absolument unique en son genre. Pour tester les capacités de spatialisation d’un système hi-fi, ce disque est une référence.