Test : Atoll DAC 100 SE

atoll

Atoll s’est fait une spécialité des produits 100 % « made in France » musicaux et abordables. En tous les cas, la nouvelle mouture du DAC 100 répond en tout point à ce cahier des charges.

Le DAC 100 SE est un convertisseur numérique/analogique proposé au prix très abordable de 500 €. C’est un produit on ne peut plus dans l’air du temps, comme en témoigne le nombre considérable de « DAC » qui fleurissent depuis quelque temps sur les étagères des revendeurs. Pourquoi ? Parce que le DAC est aujourd’hui systématiquement pourvu d’un port USB apte à assurer la convergence entre votre ordinateur, où se trouve stockée de plus en plus de musique, et votre chaîne hi-fi, qui est chargée de la reproduire.

Le DAC 100 SE n »est pas un coup d’essai, mais tout simplement la déclinaison futée du DAC 100 lancé il y a deux années. La version SE apporte deux améliorations majeures. La première, cest que l’entrée USB permet la conversion des fichiers jusqu’à une résolution de 24 bits/96 kHz. La seconde, c’est la possibilité de contrôler l’appareil via la télécommande Atoll optionnelle. Ainsi, la sélection des entrées et l’atténuation du niveau de sortie sont accessibles depuis votre fauteuil. Le châssis compact est rigide et bien assemblé. Sur la jolie petite face avant en aluminium naturel (ou noir), les commandes sont bien implantées, et la manipulation aisée.

La connectique est fournie puisque le DAC 100 SE propose six entrées à la norme S/PDIF : 3 optiques sur connecteur TosLink et 3 coaxiales sur connecteur RCA. On trouve également deux sorties numériques à cette même norme (une optique et une coaxiale). Viennent ensuite l’incontournable port USB de type B, et une paire de sorties analogiques asymétriques sur fiches RCA. Le secteur est assuré par un cordon pourvu d’un connecteur IEC. Attention, vérifiez bien la phase secteur, qui s’entend sur cet appareil comme le nez au milieu de la figure.

L’intérieur est tout aussi soigné, avec un schéma propriétaires fort logiquement agencé. On remarque immédiatement les deux transformateurs indépendants, dont l’un est exclusivement réservé à l’audio analogique. De fait, le DAC 100 SE affiche sept niveaux de régulation, pour que chaque étage soit impeccablement traité et isolé. Côté convertisseurs, les Normands font confiance à Burr Brown, une valeur sûre, et à ses impeccables PCM 1796. Les étages de sorties fonctionnant sans contre réaction sont réalisés en  composants discrets. Grands classiques de la marque, on retrouve les condensateurs de liaison MKP. Bref, que du sûr !

Sur ses entrées S/PDIF, le DAC 100 SE accepte les flux d’une résolution de 16 à 24 bits, avec des suréchantillonnages de 44,1 kHz, 48 kHz, 96 kHz et 192 kHz.
Sur le port USB, on monte désormais à 24 bits (32 kHz, 44,1 kHz, 48 kHz, 96 kHz), alors que la précédente version s’arrêtait à 16 bits.

Analyse sonore
Dans un premier temps, nous l’avons connecté (en S/PDIF RCA) à un lecteur de CD relativement haut de gamme (1500 €), mais quelque peu vieillissant (dix ans), pour juger de son apport au regard des technologies modernes qu’il embarque. Indéniablement, sa présence dans le système fait souffler une régénérante brise à tous points de vue. D’abord, on note un accroissement significatif de la bande passante aux deux extrémités ; pas démoniaque, mais suffisamment sensible pour que l’on ne puisse bientôt plus s’en passer. Les lignes de basses sont mieux définies, plus propres. Et les forte, notamment sur les voix de femmes, passent beaucoup plus facilement, sans « accrocher ». Par ailleurs, la transition entre les différents registres est plus fluide. On remarque également un comportement dynamique plus convaincant, mais surtout, un pouvoir de résolution en hausse. Au final, l’agglomération de tous ces petits « plus » génère une sensation de réalisme sonore bien supérieure.
Dans un second temps, nous avons connecté le DAC 100 SE à un Apple iMac 27 pouces, via le port USB. Attention, il est nécessaire de « configurer » correctement l’ordinateur pour exploiter tout le potentiel de vos fichiers (ici au format AIFF), et de l’entrée du convertisseur. Indéniablement, le DAC 100 SE effectue un très bon travail de traitement de ce flux. En tout premier lieu, on appréciera la sensation de « nettoyage » qu’il apporte. Le signal émanant de l’ordinateur devient beaucoup moins brouillon, bien plus lisible, et infiniment plus cohérent. Sans l’Atoll, il est difficile de s’impliquer dans cette musique. Avec lui, les mélodies prennent vie, la matière sonore acquiert de la consistance, les timbres s’humanisent. L’auditeur parvient sans peine à se laisser prendre par l’écoute. Nous avons réalisé une comparaison de cordons USB, qui a clairement mis à jour une hiérarchie : encore un point à soigner !

Positionnement hiérarchique
Le DAC 100 SE possède un statut à part. Il fonctionne bien mieux que la pléthore de DAC un peu gadgets disponibles au bas de l’échelle, sans toutefois égaler les machines plus ambitieuses qui louchent vers le « high end ». Il a donc tout à y gagner, d’autant plus qu’il ne manque pas d’arguments pour cela. D’abord, c’est une vraie source audio, impeccablement fabriquée, et dépositaire d’un indiscutable potentiel sonore. Par ailleurs, il est d’une excellente flexibilité pour son prix. Il redonnera vie à un lecteur haut de gamme un peu défraîchi mais disposant d’une bonne section mécanique, et constituera le précieux allié de vos fichiers musicaux.

Les chiffres
Dimensions : 320 x 210 x 60 mm
Poids : 2 kg
Réponse en fréquence : 20 Hz – 20 kHz (± 0,1 dB)
THD à 1 KHz, 0 dBF : < 0,001% 24 bits
Rapport signal/bruit : 123 dB
Dynamique : 123 dB
Niveau de sortie : 2.5 Vrms

Plus d’infos