Test : convertisseur N/A Simaudio Moon 380D Neo

Simaudio

par Antoine Gresland

Prix du convertisseur seul : 4 075 euros
Option lecteur réseau : 1 250 euros
Option sortie variable : 625 euros

Depuis une dizaine d’années, Simaudio s’est construit une solide réputation dans le domaine de la conversion N/A, que ce soit à travers ses lecteurs CD de référence puis de ses DAC en éléments séparés, à l’image du Moon 750D testé dans ces pages il y a déjà trois ans… qui comprenait tout de même une mécanique CD de secours ! Ce dernier, qui reste au catalogue, fut le premier convertisseur N/A du marché à utiliser une puce 32 bits en mode asynchrone pour tirer le meilleur parti de ses entrées AES/EBU, coaxiales et optiques, mais aussi d’une entrée USB asynchrone destinée à jouer le rôle de carte son pour un ordinateur. Une démarche tournée vers la dématérialisation du signal qui trouve une nouvelle occasion de s’incarner dans le Moon 380D Neo qui fait l’objet de cet article. Cette jolie machine – qui adopte depuis quelques semaines le préfixe Neo pour aligner son esthétique avec la nouvelle gamme du constructeur canadien – doit être considéré comme un descendant du Moon 750D, puisqu’il en reprend la base technique 32 bits, mais pas seulement ! En effet, en plus de ses nombreuses entrées numériques conventionnelles – 2 AES/EBU, 3 S/PDIF, 2 TosLink – et de son entrée USB asynchrone, le Moon 380D peut désormais intégrer en option une carte de lecture réseau MiND destinée à rejoindre le réseau local en Ethernet ou en Wi-Fi pour y lire les fichiers stockés sur un ordinateur ou un disque dur NAS et profiter des webradios via une interface iPad/Android propriétaire. Enfin, on peut l’équiper d’un circuit de volume variable de haut de gamme pour jouer le rôle de préamplis sur ses sorties – analogique symétrique XLR et asymétrique RCA.

Le centre névralgique d’un système numérique sophistiqué

MooNneo380Di

Comme vous le savez sans doute, la qualité de la conversion d’un signal numérique vers l’analogique dépend intiment de l’intégrité temporelle de ce dernier. En effet, toute liaison numérique induit une distorsion du signal d’horloge qui cadence les échantillons en provenance de la source. Cette perturbation baptisée jitter doit être réduite à sa plus simple expression pour laisser le DAC fonctionner de manière optimale. Conscient de ce problème récurent, Sim Audio s’est attaché à développer un circuit propriétaire baptisé M-AJIC32 (Moon Asynchronous Jitter Control en mode 32 bits), basé sur la technologie du filtre ESS SABRE32 ES9018S qui accompagne le DAC ESS 9016 qui équipe les convertisseurs N/A haut de gamme de Sim Audio. Pour faire simple : le signal numérique entrant passe d’abord par un circuit SRC particulièrement sophistiqué qui va se charger de le reformater en 32 bits selon le procédé breveté ESS Hyperstream, et ce, quelle que soit sa résolution ou sa fréquence d’échantillonnage. Le signal passe ensuite dans un circuit d’élimination du jitter intervenant dans le domaine temporel avant d’attaquer finalement le circuit d’horloge Moon Alpha Clocking System qui pilote le DAC. D’après le constructeur, cette configuration permettrait de réduire le jitter à 1 ps, autrement dit : rien ! Mieux encore, elle permettrait une vitesse de traitement des informations supérieure, une tolérance accrue aux fluctuations en courant tout en améliorant la tolérance au bruit de fond. La configuration asynchrone de l’ensemble permet aussi une adaptation idéale au signal d’entrée et une baisse significative des interférences électromagnétiques (EMI) typiques de la fréquence d’horloge fixe des circuits synchrones.

Circuit_fig_M-AJiC32

Une fois débarrassé du jitter, le signal numérique attaque une configuration de conversion tout aussi sophistiquée mettant en œuvre pas moins de 8 DAC par canal utilisé en mode différentiel. Chaque canal résulte ainsi de la somme des signaux de sortie de 4 DAC pour le moins et de 4 DAC pour le plus, pour offrir des performances bien supérieures à celles obtenues à partir d’un seul DAC par canal. Pourquoi ? Parce que chaque DAC démontre des imperfections uniques qui se trouve naturellement diluées au sein du courant des autres convertisseurs. De la même manière, il existe des imperfections propres à l’ensemble des DAC dans un circuit qui se trouvent annulées grâce à la topologie différentielle utilisée par le circuit M-AJIC32. Au final, cette configuration sophistiquée permet d’obtenir de meilleures mesures en matière de bruit de fond et de distorsion qui devrait se retrouver à l’écoute.

Moon-380D-AR-2

En plus de la connectique audio, le Moon 380D propose une entrée/sortie minijack SimLink qui permet de le piloter depuis le système multiroom de Sim, un port RS-232 qui servira à le mettre à jour, ainsi qu’un trigger 12 V et une entrée infrarouge.

Autant de raffinements qui servent 2 entrées AES/EBU, 3 S/PDIF coaxiales et 2 optiques TosLink ainsi qu’une entrée USB asynchrone galvanométriquement isolée pour éliminer toute connexion électrique entre la source (ordinateur, serveur musical ou disque dur) et le 380D susceptible de détériorer le signal. On a aussi pensé à une sortie numérique S/PDIF pour ceux qui souhaiteraient introduire un processeur de pièce, par exemple dans le système, avant la conversion. La section analogique repose pour sa part sur un étage symétrique différentiel servocontrôlé par un courant continu et un filtre analogique à 18 dB/octave propriétaire pour servir les sorties – XLR symétrique et RCA asymétrique. Bien entendu, le Moon 380D est équipé d’une alimentation sophistiquée utilisant deux transformateurs toriques individuellement filtrés et redressés par 11 étages de régulation en tension, pour servir séparément les sections numériques et analogiques. La finition comprend également des circuits imprimés à 4 couches avec des pistes en cuivre pur, des composants de haut de gamme et un châssis rigide optimisé pour minimiser l’influence des vibrations extérieures sur tout ce beau monde.

Le module optionnel MiND

MiND-app2

En plus de ces huit entrées numériques qui devraient couvrir l’essentiel des besoins d’un audiophile, le Moon 380D propose pour la première fois d’intégrer le module de streaming réseau MiND (Moon Intelligent Network Device) testé le mois dernier dans nos pages en éléments séparés. Cette carte optionnelle, qui vient prendre place directement à l’arrière de l’appareil, est munie d’une entrée Ethernet/ Wi-Fi compatible DLNA 1.5 qui permet de rejoindre facilement le réseau local pour lire les fichiers audio stockés sur un ordinateur, un disque dur NAS ou tout appareil utilisant ce mode de communication. Le MiND prend en charge les formats WAV, FLAC, FLAC HD, AIF, AAC, ALAC, MP3 (vbr/cbr), WMA-9 et OGG Vorbis jusqu’à 24 bits – 192 kHz. Il se pilote depuis une application propriétaire Moon MiND HD, compatible avec les iDevices d’Apple et bientôt les tablettes et smartphones fonctionnant sous Android, qui gère également la sélection des webradios via le service vTuner, et le système multizone Moon.

Le module de volume optionnel M-eVOL

En option, le constructeur propose aussi d’intégrer au 380D un circuit de volume analogique baptisé M-eVOL originellement développé pour le préampli de la série haut de gamme Moon Evolution. Accessible depuis la télécommande, il utilise un réseau de résistances calibrées pour proposer 100 pas de 1 dB, sans dégrader l’intégrité du signal. De quoi se passer d’un préampli indépendant sans arrière-pensée ? Nous le vérifierons sur le terrain…

MooNneo380D2

À l’écoute : on est très bien !

Pour moi, il est une chose qui ne trompe pas au moment de juger les qualités d’un appareil par rapport à mes références : s’est-il installé durablement sur mon meuble, a-t-il fait partie régulièrement de mes comparaisons, et plus important encore, l’ai-je écouté naturellement dans les moments où je ne fais qu’écouter de la musique, ou j’abandonne mon clavier pour savourer un nouveau disque ou passer une soirée entre amis.

En se basant sur ces critères, on peut dire que le Moon 380D a passé tous les tests avec les couleurs ! Il s’est tellement bien installé dans ma vie que j’écris ces mots à quelques heures seulement de son départ, attristé de le voir partir finalement vers d’autres cieux où il saura, j’en suis sûr à présent, convaincre les mélomanes et les audiophiles qui se donneront la peine de lui laisser sa chance.

Il est vrai que le monde des convertisseurs ne manque pas de représentants depuis quelques années, et que la concurrence est particulièrement rude. Comme toujours, Simaudio s’est donné du mal pour faire de son DAC un convertisseur performant et musical. Directement dérivé du 750D, qui fut le premier à utiliser les DAC ESS Sabre 32 bits dans une configuration originale, le 380D met ses qualités techniques au service de la musique et cela s’entend ! Immédiatement, je retrouve le caractère liquide, précis et musical que j’avais tant apprécié avec son grand frère.

Sur « Nothin’ » extrait du magnifique album Raising Sand d’Alison Krauss et Robert Plant, le Moon est exemplaire de définition et de cohérence ! Marqué par un caractère très analogique dans le meilleur sens du terme, ce convertisseur met immédiatement l’auditeur en contact avec l’émotion, la matière de la musique. La voix de Plant, si particulière, semble flotter au-dessus des instrumentistes, parfaitement focalisée dans l’espace tout en s’intégrant naturellement à l’image sonore particulière réalisée au mixage. La qualité des timbres est tout aussi remarquable dans sa diversité d’un bout à l’autre du spectre. Très dynamique, notamment dans le bas du spectre qu’il sait dessiner avec une précision peu commune, il apparait un peu moins silencieux que certaines machines de la catégorie supérieure, mais module comme un grand, à travers une présentation très élégante et sensuelle de la musique. Sur « Over the Hill » de l’album Philarmonics d’Agnes Obel, le 380D me gratifie même d’un moment de grâce qui fait partie des joies de mon métier ! Accompagné d’une paire de Leedh E2, d’un bon vieux préampli Linn Kisto et de mon fidèle Karan KAS 450, mon système prend possession de la pièce et Agnes s’installe devant moi au piano. Une sensation de présence troublante sur sa voix qui me fait frissonner de la tête au pied !

CD-Vaillant-tisisatrioSi le Moon s’accommode assez bien de toutes les bases de lecture – CD, DVD, Blu-ray –, grâce à un circuit de remise en forme du signal très performant, il reste normalement sensible à la qualité de la source et du câble numérique utilisé, qu’il ne faudra donc pas négliger. Sur le disque Thisisatrio de Franck Vaillant (batterie), avec Pierre de Bethmann (piano, Rhodes) et Bruno Chevillon (contrebasse), le Moon « texture » à merveille chaque élément percussif avec un câble MPC Audio Absolute XLR et restitue parfaitement la microdynamique pour reconstituer une scène sonore crédible devant l’auditeur. Une fois encore, « Aspiracœur » me fait craquer par l’expressivité du Moon. Comparé à notre Nagra VI de référence, le 380D m’apparaît peut-être moins rigoureux et transparent, mais il me fait totalement plonger dans la mélancolie de ce morceau à double facette, et c’est avec lui que je finis le disque.

Un mot sur l’entrée USB : automatiquement reconnue par un Mac, elle nécessite l’installation d’un driver sur PC et apportera tout le bonus escompté à n’importe quel ordinateur qui lui est connecté. De quoi se changer la vie, notamment en matière de timbres, de dynamique et d’image stéréo… De tout en fait ! Encore faut-il préciser que j’utilise un câble USB de qualité et pas simplement un bout de ficelle qui a tendance à raboter les deux extrémités du spectre. Accompagné d’un Wireworld à 70 euros, ce port USB peut être considéré comme une alternative crédible à n’importe quelle autre entrée numérique de qualité.

Cela dit, la solution de lecture réseau MiND proposée par Simaudio me paraît encore préférable et devrait rendre le 380D particulièrement attrayant à ceux qui cherchent un appareil évolutif capable de profiter au mieux de la dématérialisation du signal. On pourra choisir de l’intégrer dans l’appareil ou de la dissocier dans le petit boitier séparé qui offre un petit plus à l’écoute, mais nécessite un câble de plus.. Quelle que soit la solution retenue, confronté à notre lecteur réseau de référence, le Moon fait tout sauf de la figuration ! On est proche en matière de qualités objectives, et c’est sur des paramètres subjectifs que l’on pourra préférer l’un ou l’autre, la neutralité du Linn, la sensualité du Moon…

Une affaire de goût et de système qui nécessite surtout vos oreilles pour trancher ! Superbement défini d’un bout à l’autre du spectre, le 380D présente une restitution confortable et spatialisée de toute beauté. Tactile et fluide, il se montre très convaincant sur les voix et fait le meilleur usage d’un fichier haute définition pour grimper encore d’un cran en qualité. Chaleureux sans être systématique, il fait des merveilles sur la voix de Teta comme sur celle de Camille, restituant avec un grand naturel les arrière-plans, la mer sur « Drala » et l’église sur « Le Banquet » sans jamais se montrer pointu. Du confort qui n’exclut pas, bien au contraire, une énergie puissante et contrôlée que ce soit sur le dernier Daft Punk ou sur le morceau « 5.15 the Angels Have Gone » de l’album Heathen de David Bowie. La caisse claire et le pied de grosse caisse au fond au début du morceau viennent ponctuellement s’imposer au premier plan jusqu’au crescendo final qui laisse l’auditeur heureux ! Mais c’est encore une fois la sensation de matière, d’épaisseur, la parfaite restitution des textures du morceau « Aaltopiiri » sur l’album Kierto de Pan Sonic qui achève de me convaincre que les ingénieurs de Simaudio ont tapé en plein dans le mille ! Très franchement, tout en connaissant le talent de ces derniers, je n’en attendais pas tant de cette solution intégrée, qui fait du 380D un lecteur réseau de haut de gamme aux performances enthousiasmantes.

De la même manière, on appréciera à sa juste valeur la sortie variable analogique optionnelle qui permet de simplifier les connexions pour se constituer un système compact et performant. L’esthétique sonore de l’appareil est encore affirmée, tout en douceur et en modulation, mais j’ai tout de même préféré m’en remettre à un préamplificateur analogique pour driver mon Karan en symétrique. Question d’adaptation d’impédance sans doute, et il y a fort à parier que le 380D s’en sortirait mieux avec un bloc de puissance Moon.. Reste que la restitution que l’on obtient avec ces sorties variables est déjà satisfaisante, même si elle n’atteint pas celles du préampli Sugden Sapphire que je teste au même moment.

Moon-TelecommandeEn conclusion

Le convertisseur N/A Moon 380D Neo fait un usage particulièrement impressionnant de la technologie 32 bits de ses convertisseurs en proposant une restitution tout simplement musicale ! À la fois précis et ultra fluide, il se distingue par une écoute très analogique dans le meilleur sens du terme. Une qualité de timbres et une image stéréo à l’homogénéité saisissante qui magnifient chaque moment passé avec la musique, sans caricaturer le message ou le rendre systématique. Porté par ce DAC réussi, la carte de lecture réseau – et plus encore sa version séparée –, s’impose comme une option idéale, alors que la sortie variable facilitera la constitution d’un système compact performant. Une très belle machine techniquement et musicalement très aboutie, qui mérite d’être écoutée avant tout achat dans cette gamme de prix !

Les notes d’Audio Fédération :

Précision : 11/10
Dynamique : 9/10
Timbres : 9/10
Image stéréo : 10/10
Bande passante : 9/10
Musicalité : 19/20

Lecture de fichiers (entrée USB) : 18/20

Total : 85

(Référence actuelle : 97)

Caractéristiques techniques Moon 380D :

  • Origine : Canada
  • Configuration : symétrique différentielle
  • Convertisseur : ESS SABRE 9016 32 bits Hyperstream
  • Compatibilité : 16 – 24 bits/44,1 jusqu’à 192 kHz
  • Réponse en fréquence : 2 Hz – 100 kHz + 0/ – 3 dB
  • Distorsion harmonique totale : < 0,001 %
  • Plage dynamique : > 120 dB
  • Rapport signal/bruit : > 120 dB
  • Séparation des canaux : > 116 dB
  • Jitter intrinsèque : < 1 ps RMS
  • Entrées numériques : 2 AES/EBU, 5 secondes/PDIF – 3 coaxiales, 2 optiques TosLink – 1 port USB type B
  • Sortie numérique : S/PDIF (RCA)
  • Boucle numérique monitor : S/PDIF (RCA) – 1 entrée, 1 sortie
  • Sortie analogique (variable en option) : 1 symétrique XLR – 1 asymétrique RCA
  • Finition : noir et argent
  • Dimensions : 430 x 86 x 332 mm
  • Poids : 7,5 kg

Carte réseau optionnelle – boîtier Moon 180 MiND

  • Interface réseau : UPnP – DLNA 1.5
  • Liaisons réseau : Ethernet 100Base-T RJ45 – Wi-Fi IEEE 802.11 b/g/n
  • Fichiers audio supportés : WAVE, FLAC, FLAC HD, AIF, AAC, ALAC, MP3 (vbr/cbr), WMA-9, OGG Vorbis (jusqu’à 24 bits – 192 kHz)
  • Sorties numériques (sur le boîtier Moon 180 MiND) : S/PDIF, TosLink, AES/EBU
  • Fonction : Liste de lecture locale, lecture Gapless
  • Service radio Internet vTuner, mises à jour vers des services de musique en ligne prévues
  • Sorties numériques (sur le boîtier Moon 180 MiND) : S/PDIF, TosLink, AES/EBU
  • Application de contrôle : pour iPhone, iPad, iPod touch – bientôt Android
  • Fonction multizone
  • Contrôle indépendant pour chaque zone à travers les amplificateurs intégrés et les préamplificateurs Moon munis de la liaison SimLink
Système d’écoute : Sources : drive CEC TL51X VM, Oppo BDP-93EU NuForce XE lecteur réseau Linn Akurate DS2 ; préamplificateur : Sugden DAP 800 , Linn Kisto ; amplificateur : Karan KAS 450 et Sugden Sapphire FBA 800 ; enceintes : ProAc Response ‘D’ Two, Leedh E2 ; caisson de basses : Linn AV5150, câbles de modulation symétriques : Linn Silver Interconnect, Esprit Gaia, asymétrique : Fa Dièse Harmonie Plus 2, Cardas Golden Cross ; câble numérique AES/EBU : MPC Audio Absolute , optique TosLink : Real Cable ; câble USB : Wirworld Ultraviolet 7 ; câble HP : Atohm ZEF MAX, Esprit Kappa, Linn K400 ; Supports : Klinger Favre Foating board , HRS R1; accessoires : pieds Millenium M-Puck, HRS Nimbus, plaquettes amortissantes HRS Damping Plate MK II, barrette secteur : Neodio PW1 ; câbles secteurs : Esprit Celesta & Eterna ; Esprit Manta