Test : Heed Obelisk SI + X2

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Nous avons testé et apprécié le petit amplificateur intégré Obelisk Si. Mais lorsque l’on lui greffe l’alimentation externe optionnelle Obelisk X2, ses performances grimpent d’un cran significatif. Voici nos conclusions sur cette utile évolution…

Chez Heed, on pratique le Lego depuis toujours. Il est en effet possible d’acheter une simple boîte, par exemple l’intégré Obelisk Si, et de faire évoluer son investissement avec une alimentation séparée, ou un bloc de puissance supplémentaire. Sans compter que cette marque propose également des sources (préamplis phono, convertisseurs…) et des accessoires (ampli casque)…) à la notoriété avérée.

Lors de notre test de l’Obelisk Si, nous nous en étions tenus à la version basique, soit l’appareil seul. Aujourd’hui, nous lui adjoignons l’alimentation S2, qui a été conçue spécifiquement pour lui. Visuellement, elle reprend les codes de la maison, soit un boîtier en acier noir pourvu d’une façade en méthacrylate. Seule une led bleue orne cette dernière.

En face arrière, on trouve la sempiternelle embase IEC et une prise pour un connecteur multibroche vérouillable. C’est via ce dernier que l’on raccordera l’alimentation à l’ampli intégré.

A l’intérieur, l’adage suivi est des plus clairs : la qualité plus que la quantité. Quoique si le nombre de composants est limité, leur taille est plus que respectable. On trouve un transformateur torique de 300 VA, quatre condensateurs de filtrage et un imposant pont de diodes.

Cette alimentation est dévolue à la section « puissance » de l’Obelisk Si, et assure donc un accroissement significatif de celle-ci, qui passe ainsi de 25 à 50 watts sous huit ohms, et de 60 à 80 watts sous 4 ohms. Seconde bonne nouvelle, l’alimentation interne du Si est désormais totalement destinée à sa section préamplificatrice. D’où un gain significatif également en rapport signal/bruit.

Analyse sonore
En ajoutant l’alimentation X2, le côté charmeur et nerveux de l’Obelisk Si n’a absolument pas disparu ; au contraire il s’est bonifié. Le premier gain est indéniablement quantifiable en termes de largeur du spectre sonore reproduit. Tout de suite on ressent une amélioration du grave : il est plus profond, plus explosif, plus précis, mais aussi plus tendu. Sur certaines enceintes acoustiques comme les Totem Arro ou les Duevel Planets, cela se sent immédiatement. Dans l’aigu aussi l’apport de la X2 est net : les voix sont plus souples, la diction est plus intelligible. Par exemple, sur un programme radiodiffusé, on suit beaucoup mieux les dialogues. Enfin, la capacité dynamique monte d’un cran et permet d’écouter plus fort avec une bien meilleure cohérence générale. Cet ensemble Heed conserve une personnalité très attachante, plus versée dans la séduction que dans la neutralité absolue, certes, mais élaborée avec une homogénéité de belle facture.

Positionnement hiérarchique
Avec son alimentation, l’intégré Obelisk se retrouve face à des amplis de la gamme des
2 000 €. Leur nombre est impressionnant. Et, avouons-le, il en existe de fort bons. Néanmoins, l’ensemble Heed peut sans aucun problème trouver son public, un auditoire qui souhaitera exprimer son amour de la musique en parlant au cœur plus qu’à la raison, et pour lequel le confort d’écoute et la fluidité sont des composantes indiscutables. Bref, une sorte de super ampli à tubes, sans les défauts, ni les problèmes de SAV.

Les chiffres
Puissance :
2 x 50 watts sous 8 ohms
2 x 80 watts sous 4 ohms
Prix :
1 360 € (Obelisk Si)
800 € (Obelisk X2)