They did it again ! (ils l’ont encore fait !)
Par Antoine Gresland
Prix conseillé : 5500 euros
Durée du test : plus d’un an
Fidèle à la position de précurseur qu’il occupe depuis plus de trente ans dans le monde audiophile, Linn Products fut le premier constructeur à présenter une gamme de lecteurs réseau résolument tournée vers la qualité de restitution. Destiné à tirer le meilleur parti de la musique dématérialisée contenue sur un ordinateur ou un disque dur réseau NAS, le haut de gamme Klimax DS, apparu en 2008, et ses dérivés, l’entrée de gamme Majik DS et son grand frère Akurate DS, décodent les meilleurs standards de fichiers musicaux compressés comme le MP3, le WMA, l’AIFF ou l’ALAC, mais aussi le WAV et son dérivé compressé sans perte le FLAC et ce jusqu’aux 24 bits – 192 kHz des fichiers haute définition « Studio Master « .
Depuis, la famille de DS du constructeur écossais a évolué par petites touches, sur le plan logiciel d’abord pour faciliter son utilisation et accéder aux radios du Net, mais aussi sur le plan technique avec l’arrivée d’une nouvelle alimentation baptisée Dynamik qui a sensiblement fait évoluer ses performances musicales. Aujourd’hui, le nouvel Akurate DS inaugure une deuxième génération de lecteurs réseau chez Linn, en adoptant le nouveau design de la série Akurate et un circuit entièrement revu pour tirer toujours plus de musique de vos fichiers et se rapprocher encore du fabuleux Klimax DS qui a bien entendu lui aussi progressé grâce à sa nouvelle alimentation… Vous suivez toujours ?!
Linn Records, la société éditrice sœur de Linn Products propose déjà des fichiers audio haute définition (24 bits-88,2 kHz voire 192 kHz) en FLAC ou en WAV. Pour le reste de sa collection, et en attendant que les majors leur emboitent le pas, il faudra ripper (ou copier) ses CD soi-même sur un disque dur au format WAV ou FLAC pour profiter au mieux des qualités du Linn Akurate DS. Plutôt que d’utiliser iTunes aux performances moyennes (et incompatible avec le FLAC), nous vous conseillons un logiciel spécialement conçu pour extraire les informations du disque et les compresser sans perte au format FLAC, tels que dBpoweramp (payant) ou Exact Audio Copy (gratuit mais moins performant) installé sur un PC pour effectuer cette opération dans les meilleures conditions et récupérer les pochettes des disques qui viendront s’afficher sur votre iPod ou sur l’interface propriétaire dans le navigateur.
Technique : quand le plumage vaut – enfin – le ramage !
Disons-le tout net : la première version du Linn Akurate DS laissait un peu sur sa faim l’amateur de beaux objets désireux de se distinguer ! En adoptant strictement la même livrée que son petit frère Linn Majik DS, deux fois moins cher, l’Akurate DS ne pouvait compter que sur ses performances exceptionnelles pour faire la différence. Cette petite faute de goût est aujourd’hui réparée. Le nouveau venu adopte une apparence beaucoup plus séduisante autour de son grand écran matriciel, des boutons et de jolis pieds chromés venant rehausser le noir satiné ou le gris aluminium (très réussi) qui recouvre la tôle épaissie d’un châssis entièrement redessiné. Sur mon meuble, il n’y a pas photo, et pour la première fois je me surprends à regarder l’Akurate DS pour le plaisir…

De gauche à droite : le connecteur d’alimentation IEC, une borne de masse, le connecteur Ethernet, quatre ports RS 232 pour faciliter l’intégration de l’appareil au coeur d’un système domotique, la sortie numérique S/PDIF coaxiale sur fiche BNC et les trois sorties analogiques, une symétrique XLR et deux asymétriques RCA.
Mais les ingénieurs ne se sont pas contentés de changer l’extérieur pour lui donner un aspect plus haut de gamme. Le nouvel Akurate DS contient ainsi une nouvelle horloge master plus précise et un circuit imprimé entièrement redessiné pour réduire encore le trajet du signal et optimiser le potentiel des convertisseurs N/A. Le résultat est un niveau de distorsion encore plus bas et un potentiel dynamique supérieur : une sacrée gageure lorsque l’on connaît les performances musicales du premier Akurate DS qui sert, entre autres, de référence à notre rédaction depuis près de deux ans !
Pour le reste, on retrouve bien la même architecture que sur son prédécesseur, constituée d’un étage tampon associé à une horloge master flottante (asynchrone) chargé de remettre en ordre le flux numérique et limiter toute forme de jitter indésirable. Le signal est ensuite suréchantilloné à 384 kHz ou 352,8 kHz (en fonction de la fréquence d’échantillonnage initiale) par un puissant DSP Xilinx programmé par Linn, avant d’être converti en analogique. Cette étape cruciale est effectuée par une paire de convertisseurs N/A 24 bits – 192 kHz Wolfson WM8741 fonctionnant à la fois en multibits et en Delta Sigma pour tirer le meilleur parti de chaque mode de conversion.
Certaines indiscrétions font également état d’un étage de sortie revisité pour offrir de meilleures performances en symétrique et s’aligner ainsi sur les excellentes sorties asymétriques RCA qui ont longtemps eu la faveur du constructeur de Glasgow. Enfin, on retrouve l’alimentation à découpage Dynamik introduite par Linn l’année dernière sur l’ensemble de sa gamme qui permet d’isoler encore plus efficacement les délicats circuits de l’Akurate des perturbations secteurs tout en lui fournissant plus d’énergie et donc un potentiel dynamique supérieur.
Un programme de gestion en constante évolution
Un lecteur réseau, c’est aussi un programme de gestion sophistiqué, chargé de récupérer l’information en provenance du disque dur, et de préparer le flux numérique au suréchantillonnage et à la conversion N/A. Ce programme (firmware) n’a cessé d’évoluer depuis la naissance de l’appareil, pour offrir de meilleures performances musicales à travers notamment un complexe filtrage numérique propriétaire. Après le programme Cara, qui a bénéficié de neuf mises à jour successives, Linn a développé un nouveau système d’exploitation répondant au doux nom de Davaar, qui en est aujourd’hui à sa dixième version (Davaar 4.10.2). Comme d’habitude, l’appareil vous signale l’existence d’une mise à jour de son firmware à la sortie de veille. L’opération, qui n’est pas obligatoire, ne prend qu’une dizaine de minutes. Le temps pour le petit programme Linn Konfig, installé sur votre un ordinateur, de télécharger la nouvelle version sur le serveur Internet de Linn et de l’installer d’un simple clic sur l’Akurate DS II. L’opération – qui revient à flasher l’eprom qui contient le système d’exploitation – est même réversible, si vous deviez préférer le « son » de la précédente allitération du programme.
Mise en œuvre et utilisation
Compte tenu de la cible innocente visée, une clientèle raffinée et audiophile, mais qui n’a pas forcément une maîtrise en informatique ni l’envie de passer son week-end dans les câbles, Linn conseille de laisser le revendeur installer l’Akurate DS II chez vous. Si c’est la première fois que vous devez configurer un réseau, c’est une très bonne idée ! Si les adresses IP ne vous font pas peur et que vous avez un certaine habitude avec un routeur, l’opération n’est pourtant pas hors de portée du commun des mortels. Comme la plupart de ses concurrents, l’Akurate DS utilise une interface UPnP (Universal Plug and Play) pour communiquer avec l’extérieur. Ce protocole de communication réseau lui permet de se connecter facilement à tous les périphériques utilisant cette norme : ordinateur Mac/PC ou disque dur NAS . Il suffit de relier l’appareil au réseau via la prise Ethernet… et le tour est presque joué, grâce au programme Konfig à installer sur son ordinateur, qui va se charger de trouver les sources de musique potentielles sur le réseau.
Dans l’absolu, et avec une certaine dose de patience et de persévérance, il est possible d’utiliser l’Akurate DS avec l’écran matriciel et la télécommande, sans âme, fournie d’origine, mais pour une utilisation conviviale et intuitive, on préférera s’en remettre à une tablette ou un smartphone, voire à un ordinateur, pour profiter pleinement de sa musique dématérialisée. Comme tous les appareils réseau du constructeur écossais, l’Akurate DS bénéficie de l’excellente application de contrôle Kinsky, développée ces dernières années par Linn spécifiquement pour gérer une bibliothèque musicale importante. On pourra lui préférer un programme tiers, comme Chorus DS (40 euros tout de même sur l’App store) ou Songbook, ou tout autre interface de contrôle compatible UPnP, en fonction de ses goûts et de ses habitudes.

L’application Linn Kinsky permet de piloter l’ensemble des fonctions de l’Akurate DS, de constituer une liste de lecture à partir de fichiers musicaux, voire de se connecter à un autre lecteur réseau Linn DS dans le cadre d’un système multipièce. Installée sur un iPad, c’est le bonheur…
Pour compléter encore les fonctions de ses lecteurs réseau, Linn a également développé l’application gratuite Linn Songcast, qui transforme l’Akurate DS en carte son de luxe pour un ordinateur, via la liaison réseau. Ce petit programme disponible pour Mac ou PC s’installe en un clic de souris et permet de profiter aussi bien d’un film sur le player VLC ou d’une vidéo sur YouTube que des services de streaming tels que Dizzer avec un niveau de qualité impressionnant ! Songcast permet même de déterminer le niveau de latence du signal, en fonction de la qualité désirée. Configuré en mode « musique », Songcast admet un retard de 300 ms, pour laisser le temps à l’Akurate d’éliminer au mieux le jitter. En revanche, en mode « vidéo », ce retard est inférieur à 50 ms, afin de préserver la synchronisation entre le son et l’image. À l’usage, le système est remarquablement intuitif – et qualitatif, surtout lorsque l’on choisit le mode musique. Bien évidemment, l’Akurate DS est également compatible AirPlay pour rejoindre une bibliothèque iTunes, mais la qualité n’est pas la même.
Une écoute exceptionnelle de transparence
Évidemment, ceux qui ont acquis la première version de l’Akurate DS sont anxieux de savoir si le nouveau venu surpasse son prédécesseur. Pour avoir vécu avec ce dernier pendant plus d’un an, je peux témoigner qu’il n’a pas démérité dans son rôle de référence, mettant en difficulté des machines tournantes beaucoup plus chères dans l’intimité de notre auditorium, tant sur le plan objectif que subjectif. J’ai apprécié sa délicatesse, cette manière liquide de reproduire la musique comme un tout sans céder d’un pouce en précision ou en dynamique.
Pourtant, c’est maintenant pour moi une évidence : l’Akurate DS nouveau va encore plus loin un peu partout, et notamment en termes d’espace sonore et de dynamique, sans pour autant démoder définitivement son glorieux aîné. En ce qui concerne la musicalité, les deux machines sont effectivement très proches, dans leur capacité à rendre le rythme et la vie d’une interprétation. Dans les deux cas de figure, on a toujours l’impression que le constructeur privilégie la modulation et la cohérence à une pseudo quête de la réalité sonore un peu froide et décharnée. Simplement, l’Akurate DS de dernière génération pousse le curseur encore un peu plus loin en matière de définition et de dynamique sur l’ensemble de la bande passante. Le résultat est une scène sonore plus précise, à travers une profondeur et une lisibilité accrue des différents plans sonores. Comme son prédécesseur, cette nouvelle version demande un certain temps de rodage avant de donner son plein potentiel. Une centaine d’heures ont pourtant suffi à mon exemplaire strictement de série pour atteindre sa maturité : un délai raisonnable que l’on pourra accélérer en le laissant « tourner » quelques jours sur les webradios disponibles d’un clic depuis son interface utilisateur et son large écran de façade. Sur ces dernières, l’Akurate se débrouille plutôt bien, même si le MP3 qui sert à leur diffusion limite forcément la qualité du résultat final. En échange, on pourra se faire plaisir en découvrant des radios émettant depuis la Grande-Bretagne ou les États-Unis sans avoir à recourir à une réception satellite…
Il ne faudrait pas non plus oublier son étage de sortie variable qui, une fois activé, permet de se passer de préamplificateur, si l’Akurate DS est votre seule source musicale. Ses qualités sont réelles et devraient constituer une solution intéressante pour certains d’entre nous. Chez moi, j’obtiens de meilleurs résultats en le reliant à mon préamplificateur de référence qui me semble plus précis à la limite, notamment dans le bas du spectre, et un peu mieux timbré d’une manière générale. Mais cette appréciation varie bien entendu en fonction de la qualité du préampli que vous utilisez, et il n’est pas impossible que vous lui préfériez la sortie variable de l’Akurate DS.
J’ai aussi apprécié la qualité de sa sortie symétrique XLR, qui m’a semblé effectivement un peu plus raffinée que celle de son prédécesseur, même si la connexion asymétrique RCA me paraît toujours préférable, tout du moins dans le cadre de mon système. L’Akurate DS réussi donc le pari de s’améliorer techniquement, sans dénaturer, bien au contraire, ses qualités musicales. Pour moi, et pour l’ensemble des « bienentendants » qui sont passées l’écouter dans notre auditorium ces dernières semaines, le Linn Akurate DS est une source exceptionnelle qui se hisse – quand il ne les dépasse pas – au niveau des meilleurs lecteurs CD aujourd’hui disponibles sans limitation de prix, et ce, quel que soit le genre musical écouté.
Radiohead, In Rainbows – « Nude »
Beaucoup de lecteurs CD et de convertisseurs sophistiqués ont tendance à rendre ce mélange d’instruments acoustiques et électriques plus « numérique » qu’il ne le devrait. C’est parfois plein de bonnes intentions, comme si l’on activait la fonction « amélioration des contours » sur une photo pour apporter un peu de précision supplémentaire. Le nouvel Akurate DS parvient à un résultat beaucoup plus subtil, encore mieux que son prédécesseur, ce qui n’est pas peu dire ! Avec lui c’est clairement l’analogique qui gagne : chaque ligne mélodique est parfaitement dessinée, mais elle reste fluide et nuancée d’un bout à l’autre du spectre. Ce qui surprend d’ailleurs, c’est l’absence totale de crispation qui donne un relief et une liquidité parfaite au timbre si particulier de la voix de Tom York. La sensation de présence est exceptionnelle, et pas seulement sur sa voix : sur la guitare à gauche ou celle qui se cache au fond, derrière la ligne de basses, on est très proche d’une écoute vinyle tout en bénéficiant sur ce disque d’une meilleure lisibilité dans le bas grave, maintenu en stéréo sur toute sa profondeur là où le 33 tours, dépassé par le niveau dans cette zone du spectre, doit passer en mono à cause de l’étroitesse du sillon. Ne laissez jamais personne vous raconter que le grave est omnidirectionnel en dessous de 100 Hz ! Avec une source telle que celle-ci, comme avec toute source haut de gamme reliée à un système de reproduction sonore « full range », vous découvrirez peut-être tout ce qui se cache dans les dernières octaves d’un disque élaboré avec soin. C’est à ce mélange de lisibilité, d’impact et de microdynamique que l’on doit l’impression de naturel qui se dégage de la reproduction du Linn… si l’album a été bien réalisé. Dans le cas contraire, sa transparence ne lui fera pas de cadeau, c’est le revers de la médaille ! En tout cas, sur cette sublime ballade intemporelle, je connais peu d’autres machines capables d’aller plus loin que l’Akurate DS, et elles sont toutes au moins trois fois plus chères !
Gustave Mahler, symphonie n° 8
– première partie – ouverture
Orchestre de Berlin, direction Pierre Boulez
Il y a du monde sur cette superproduction qui s’ouvre par un orgue majestueux et des chœurs, immédiatement rattrapés par une impressionnante section de cuivres, puis les cordes et le reste de l’orchestre. Il y en a dans tous les coins ! Dans ces conditions, la scène sonore que reconstitue l’Akurate DS devant vous est un vrai plaisir des sens. En fermant les yeux, même à bas volume, on peut s’imaginer l’image, placer les interprètes dans l’espace avec une facilité déconcertante. Puis, il y a les timbres des voix reproduits avec une délicatesse précise, même lorsque le disque se montre un tout petit peu vert à la limite dans le haut du spectre, comme c’est le cas ici. Devant tant de transparence, on aurait pu s’attendre à une écoute très vive mais manquant un peu d’épaisseur, il n’en est rien. L’Akurate DS donne une dimension très charnelle à la reproduction, les cuivres rutilants ont du corps, les cordes forment une masse cohérente dans laquelle on discerne pourtant facilement chaque groupe de pupitres, mais cela sans jamais tomber dans la coloration. Amateur de chaleur systématique, passez votre chemin, le Linn n’est pas fait pour vous. Mais s’il n’enjolive rien, il sait magnifiquement mettre la musique en valeur quand elle se présente à lui ! D’ailleurs, grâce à cette lisibilité il arrive parfois de manière surprenante à l’extraire d’une production moyenne pour révéler des trésors que l’on croyait gâchés par un mixage approximatif. En tout cas, que ce soit sur une grande formation orchestrale, un air de blues ou les Rolling Stones, l’Akurte DS sait se montrer généreux, communiquant le rythme à l’auditeur et l’intention de l’artiste avec une facilité déconcertante. Il y a de l’énergie dans cette machine !
Henry Texier, Canto Negro – « Sueno Canto »
Sur ce morceau particulièrement émouvant, l’Akurate DS fait d’abord preuve d’une transparence exceptionnelle ! Jamais, si ce n’est sur le système qui a servi à le contrôler, je n’ai entendu avec autant de vérité le souffle d’Henry Texier derrière sa contrebasse. Celle-ci est reproduite avec toute la tension et la sensibilité qui caractérisent le jeu de ce grand musicien, on entend le bois, les doigts sur les cordes, le décrescendo de la note qui vibre et l’épaisseur naturelle de l’instrument, sans lourdeur dans les dernières octaves. Et puis il y a la peau de la caisse claire, immédiatement contrôlée par Christophe Marguet avant qu’elle ne résonne, la clarinette de Sébastien Texier, tout en haut, dont la ligne mélodique, fluide et précise, se trouve bientôt soulignée par la guitare de Manu Codjia, un peu à droite au fond, rattrapée par le souffle confortable de Francesco Bearzatti au sax ténor… Bien sûr, en tant qu’audiophile, je tombe d’abord sous le charme de cette reproduction d’une rare distinction, juste avant d’être rattrapé par l’émotion que devrait procurer ce sublime ensemble à tout mélomane amateur de jazz qui se respecte. Impérial, le Linn se laisse tout simplement oublier, s’effaçant devant la musique par sa fluidité et son absence de crispation. Tout est tellement vrai, chaque instrument dans l’espace, la connivence des interprètes que l’on oublie les paramètres techniques au profit du sensible. Magnifique !
Un petit mot enfin sur la sortie numérique coaxiale S/PDIF : À l’instar d’une mécanique de lecture CD, tous les lecteurs réseau ne proposent pas la même qualité d’information sur leur sortie numérique. Celle de l’Akurate DS, sur fiche BNC, est une bombe ! Rien ne vous empêchera donc de le faire évoluer dans les années à venir en lui adjoignant un convertisseur N/A séparé plus performant. Mais vue la qualité de celui incorporé à la machine, il faudra sortir le portefeuille…
En conclusion
Avec ce nouvel Akurate DS, Linn continue à donner ses lettres de noblesse à la musique dématérialisée. À la fois plus précis et encore plus transparent que son prédécesseur, il propose un mélange unique de qualités objectives et subjectives qui permet d’envisager le crépuscule du CD avec une certaine sérénité. Bien sûr, pour en profiter il faudra s’en donner les moyens en le nourrissant de fichiers musicaux de haute qualité, capables de mettre en exergue les performances de son architecture sophistiquée. Mais avec son nouveau design, son interface utilisateur polyvalente et conviviale et ses qualités musicales exceptionnelles, il représente plus que jamais l’occasion de profiter dans les meilleures conditions de sa bibliothèque de fichiers en proposant une écoute à la fois précise, dynamique, fluide et raffinée qui plaira aussi bien aux audiophiles qu’aux mélomanes. Une réussite totale qui devient donc, dès aujourd’hui, l’une des références de notre rédaction.
Les notes d’Audio Fédération :
Précision : 11/10
Dynamique : 11/10
Timbres : 10/10
Image stéréo : 11/10
Bande passante : 10/10
Musicalité : 20/20
Total : 73
(Ancienne référence : 70 – Nouvelle référence lecteur réseau)
Fiche technique :
- Dimensions (L x H x P) : 380 x 91 x 380 mm
- Poids : 5,6 kg
- Sorties analogiques : symétrique XLR, asymétrique RCA
- Sorties numériques : coaxiale S/PDIF sur BNC
- Version DLNA : 1.0
- Formats audio supportés : WAV, FLAC, MP3, ALAC, AIFF, ACC, OGG et WMA (excepté Lossless)
- Format audio radio Internet : MP3, WMA
- Fréquences d’échantillonnage : 7.35k, 44.1 k, 48 k, 88.2 k, 96 k, 176.4 k, 192 kHz
- Profondeur de bit : 16 et 24 bit
- Rapport signal/bruit (1 kHz, 0 dB, fs 44,1 kHz) : 116 dB minimum
- Niveau de sortie : 2 V RMS – 300 Ω en RCA; 4 V RMS – 600 Ω en XLR
- Potentiel dynamique : > 110 dB
- Distorsion harmonique : < 0,002 %
- Préampli numérique : Potentiel de gain : – 80 dB; Résolution : 80 pas de 1 dB