Deux pour tous…
Par Antoine Gresland
Prix du Naim Audio NDX : 3920 euros (4250 euros avec le module FM/DAB)
Prix du Naim Audio ND5 XS : 2425 euros (2725 euros avec le module FM/DAB)
Durée du test : trois semaines
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Naim audio a lancé toutes ses forces vives dans l’exploitation du signal audio dématérialisé ! Depuis le serveur Naim HDX apparu il y a un peu plus de trois ans, le constructeur de Salisbury se tient à la pointe de cette révolution des mœurs à travers une gamme d’appareils particulièrement diversifiée. Du tout-en-un Uniti Uniti au nouvel intégré SuperUniti, en passant par l’adorable petit lecteur réseau UnitiQute – sans oublier les produits complémentaires tels que l’UnitiServe qui contient un lecteur de CD Rom et une unité de stockage, ou le Naim DAC, la gamme Naim regorge de solution pour écouter sa musique en streaming depuis un ordinateur, un disque dur NAS, une clé USB, un iPod/iPhone ou Internet avec les webradios.
Petit tour du propriétaire
Clairement axés sur la performance, les deux appareils que nous testons aujourd’hui représentent une solution intégrée et audiophile pour profiter non seulement de la musique dématérialisée, mais aussi d’autres sources numériques externes dans les meilleures conditions. À la base, le NDX et le ND5 XS sont deux lecteurs réseau compatibles UPnP capables de lire à peu près tous les standards de fichier audio – compressé ou non – du marché, ainsi que les formats de liste de lecture M3U et PLS qui permettent une lecture sans intervalle entre les pistes de tous les formats sans perte jusqu’à une résolution de 24 bits – 96 kHz. On s’étonne au passage de ne pas pouvoir exploiter les fichiers WAV et FLAC échantillonnés à 192 kHz même si dans les faits, la différence entre le 96 kHz et le 192 kHz ne saute pas franchement aux oreilles. Munis de trois entrées numériques S/PDIF, compatibles, elles, avec le 192 kHz, ils ouvrent également l’accès à leur convertisseur N/A à un lecteur CD, DVD ou BD, un récepteur TV ou une console de jeu. Leur entrée USB permet également de lire le contenu audio d’une clé USB ou d’un disque dur et de profiter d’une liaison numérique directe avec les fichiers stockés sur un iPod/iPhone.
En plus de leur capacité à exploiter les radios du Net via le service vTuner, ils peuvent tous deux recevoir en option une carte tuner FM et DAB pour constituer le cœur d’un système audiophile complet. Il ne leur manque qu’une sortie analogique variable pour attaquer directement un amplificateur de puissance. C’est un peu dommage, même si d’autres solutions s’offrent chez Naim à ceux qui recherchent un système compact. En revanche, on appréciera la possibilité d’évolution des deux machines à travers l’utilisation d’une alimentation externe XPS (ou 555 PS, mais dans ce cas de figure, l’alimentation vaudra significativement plus cher que l’appareil !) ou d’un convertisseur N/A externe tel que le Naim DAC, relié à sa sortie coaxiale.
Le NDX et le ND5 XS partagent également la même interface utilisateur. Un grand écran OLED en façade permet de se balader dans son audiothèque selon plusieurs paramètres de recherche, de sélectionner une entrée numérique et d’accéder à l’ensemble des paramètres de ces machines, en association avec leur clavier rétroéclairé ou leur télécommande. Mieux encore, et beaucoup plus pratique, l’application n-Stream spécialement étudiée pour les iPhone/iPod/iPad permet un usage tactile des deux lecteurs réseau. Mais nous en reparlerons plus loin.
En face avant, on trouve une entrée USB compatible iPod/iPhone/iPad qui permettra de récupérer le signal en numérique, mais aussi de prendre le contrôle du baladeur depuis l’interface de l’appareil. On pourra également y relier une clé USB traditionnelle ou un disque dur.
À l’arrière du NDX, en plus du connecteur réseau Ethernet et de l’antenne Wi-Fi, on compte trois entrées numériques, deux coaxiales – dont une sur embrasse BNC – et une optique. Une sortie numérique est également disponible au format BNC. Comme toujours chez Naim, la sortie du signal analogique est disponible sur fiches RCA ou sur embases DIN 5 broches pour le raccorder à un préamplificateur du constructeur. On note aussi la présence d’une prise d’antenne pour le module optionnel DAB/FM dont nous ne disposions pas au moment du test. Une interface RS232 et trois prises minijack pour la synchronisation à distance d’autres éléments Naim facilitent également l’intégration domotique du NDX. Enfin, le gros capuchon recouvre la prise multibroche qui autorise la connexion une alimentation externe, et le petit contacteur à droite permet de basculer de la masse du châssis à la terre, selon les circonstances.
Si la disposition n’est pas la même, le ND5 XS reprend intégralement la connectique et les possibilités de son grand frère, à l’exception de la prise RS232 qui se trouve remplacée par une mini-USB réservée à la mise à jour. À noter que les embases des différents connecteurs sont de moins bonne qualité que sur le NDX.
Descriptif technique
Mais alors, me direz-vous, si les deux appareils proposent les mêmes fonctions, les mêmes capacités de décodage et la même interface utilisateur, qu’est-ce qui distingue le ND5 XS du NDX à part son coffret « slimline » et les 3,5 kg qui le sépare sur la balance ?

L’intérieur du NDX révèle un câblage tiré au cordeau, des composants de surface pour maintenir le trajet du signal aussi court que possible et un transformateur torique sur mesure qui ferait le bonheur d’un petit amplificateur intégré !
Dans les faits, le ND5 XS apparaît comme une version « allégée » du NDX, puisqu’il partage tous deux la même architecture interne, elle-même dérivée pour la partie conversion de celle du Naim DAC en éléments séparés. Ce qui change d’abord, c’est l’isolation galvanométrique entre les différents circuits clés de l’appareil, un peu moins raffinée dans le ND5 XS que dans le NDX. Un paramètre essentiel au bon fonctionnement d’un lecteur réseau qui vise à réduire le transfert du bruit résiduel en provenance des connecteurs et des circuits numériques vers la modulation analogique. Dans le NDX, le flux numérique d’entrée est ainsi isolé du DSP chargé de la mise en forme du signal, lui-même isolé par une liaison optique de l’horloge de référence et de l’étage de conversion. En revanche, les deux partagent la même technique de réduction de jitter que le convertisseur Naim DAC. Les données audio numériques sont d’abord synchronisées à l’entrée par une première horloge à l’intérieur d’une mémoire RAM, afin d’éliminer les fluctuations du taux de transfert réseau, puis resynchroniser à la sortie de la mémoire vers l’étage de conversion à l’aide d’une horloge master de très haute précision. Cette dernière est un modèle VCXO un peu particulier, puisqu’au lieu d’être pilotée par une boucle de phase correspondant au signal d’entrée, elle utilise deux DAC 9 bits contrôlés par le DSP. Celui-ci dispose ainsi de 10 oscillateurs sinusoïdaux à quartz de fréquences fixes commutables pour adapter l’horloge au signal d’entrée, horloge qui contrôle à son tour la vitesse à laquelle la mémoire RAM se remplit et se vide. De cette manière les données qui parviennent au convertisseur sont totalement isolées du jitter en entrée. Et, dans le cas rarissime où aucun des pas fréquentiels de l’horloge ne correspond d’assez près à la fréquence du signal d’entrée, Naim a prévu un plan B en implantant un convertisseur de fréquence d’échantillonnage asynchrone (ASRC) dans le DSP qui accepte n’importe quelle fréquence d’échantillonnage de 32 kHz à – 10 % jusqu’à 192 kHz à + 10 %.
En matière de conversion aussi, les ingénieurs ont fait des gros efforts pour obtenir un signal aussi fidèle que possible à l’original. En premier lieu, Naim utilise ses propres algorithmes de filtrage numérique et de suréchantillonnage afin d’obtenir un bruit arithmétique inférieur à – 144 dB. Pour cela, les ingénieurs ont sélectionné un DSP Analog Devices 40 bits (!) qui permet d’obtenir un bruit arithmétique de – 180 dB, ce qui est bien au-dessous du bruit de fond du DAC Burr Brown PCM 1791A chargé ici seulement de la conversion N/A, ses fonctions de suréchantillonnage et de filtre numérique ayant été déconnectées. Le NDX utilise le même filtre de suréchantillonnage 16 × que le Naim DAC pour attaquer le convertisseur à sa fréquence d’échantillonnage maximum de 768 kHz. À la sortie du DAC, le NDX utilise un filtre passe-bas analogique multi-étage à sept pôles qui nécessite six amplis opérationnels Burr Brown OPA42 choisis après de longues heures d’écoutes comparatives.
Si les composants critiques des deux machines sont donc identiques, le ND5 XS ne bénéficie pas tout à fait du même environnement matériel ni de la même qualité d’isolation face aux vibrations que son grand frère. L’alimentation joue également un rôle essentiel. Là encore, le NDX pousse un peu plus loin la sélection de certains composants et le nombre d’étages secondaires de régulation. Mais la technique est la même : un transformateur maison délivrant sa tension via quatre enroulements secondaires indépendants à quatre jeux de diodes et de condensateurs pour filtrer séparément la partie streaming et le module radio optionnel ; le DSP, la RAM et l’horloge d’entrée ; l’horloge master, son circuit de contrôle et la partie numérique du convertisseur ; et enfin la conversion courant-tension, les filtres analogiques et les relais de sortie. La sortie numérique S/PDIF sur fiche BNC du NDX utilise la même technique de suppression de jitter que le signal destiné au convertisseur interne, avec son propre étage buffer indépendant de la RAM. Le connecteur est également totalement isolé du reste de l’appareil par un transformateur haute fréquence de grande qualité là où le ND5 XS se contente de récupérer le signal en sortie de la RAM pour l’envoyer au connecteur RCA. Nous verrons que cette différence n’est pas anodine à l’écoute…
Mise en œuvre et utilisation
La mise en œuvre du NDX et du ND5 XS est un jeu d’enfant dans le cadre d’un réseau existant grâce à sa compatibilité UPnP . En bref, il suffit de relier les appareils au routeur qui sert d’interface avec un ordinateur, Internet et un disque réseau pour qu’ils soient prêts à fonctionner. Dans le cas d’une liaison Wi-Fi, il faut simplement configurer cette dernière depuis la télécommande, l’iPhone ou l’iPad en fournissant le code d’accès qui s’y rattache.
En marge de l’application Mac /PC, la nouvelle interface iPhone/iPad est très esthétique. Elle remplace en fait purement et simplement la télécommande basique des appareils en offrant toutes les fonctions à portée d’une empreinte digitale. Outre la recherche d’un morceau, d’un album ou d’un interprète, on peut aussi choisir son entrée et, dans le cas de la connexion avec un iPod, contrôler l’appareil depuis sa tablette. Très bien. Toutefois, on regrette de ne pouvoir introduire un morceau « à la volée » dans la liste de lecture constituée par l’album en cours, le nouveau venu annulant instantanément cette dernière. Sans même parler du fait que l’interface ne permet pas de constituer sa propre liste de morceaux et de la mémoriser, comme on le ferrait simplement avec iTunes. Un manque vraiment regrettable que le constructeur devra corriger rapidement sur le plan logiciel pour rendre son lecteur réseau plus convivial à utiliser. Autre chose : l’interface de recherche se montre parfois un peu lente à réagir, surtout si la discothèque comporte plusieurs milliers d’albums.
À l’écoute : polyvalence et musicalité
Installés sur mon meuble, le Naim NDX et son petit frère ND5 XS se contrôlent indifféremment depuis mon iPad. Il suffit de choisir lequel des deux appareils on souhaite rejoindre pour leur adresser le même morceau ou deux fichiers différents.
Le Naim ND5 XS
Arrivé neuf chez moi, le ND5 XS va mettre une petite semaine pour libérer son potentiel. Un rodage normal qu’il ne faudra pas négliger avant de porter un jugement sur les qualités de son convertisseur. Comme souvent chez Naim, il est préférable de le laisser sous tension en permanence pour profiter immédiatement de ses qualités musicales, d’autant que l’appareil sait se montrer discret lorsqu’il n’est pas utilisé en éteignant tout seul son bel afficheur OLED.
Relié à notre système de référence, le ND5 XS démontre une personnalité typique des réalisations du constructeur : vivant et rapide, il met immédiatement l’auditeur en contact avec le rythme de la musique. La bande passante apparaît très contrôlée d’un bout à l’autre du spectre, avec seulement une petite coquetterie dans le haut médium qui apporte une présence agréable aux voix et aux cordes mais sans exagération. Sur « Calypso Blues » du disque Voyage de Youn sun Nah, je retrouve avec plaisir le souffle d’expiration que la chanteuse coréenne accentue sur la dernière syllabe de chaque phrase pour simuler une sorte de frottement délicieux qui prolonge son chant. Le haut du spectre est ouvert mais pourrait être plus précis, alors que le grave apparaît très bien détouré sans descendre tout à fait aussi bas que ce à quoi je suis habitué sur des appareils plus ambitieux. Pour autant, le Naim se détache facilement de la « plèbe » des lecteurs réseau intégrés aux passerelles multimédia des grands constructeurs par une capacité à moduler et un raffinement des timbres supérieurs. Homogène et musical en toutes circonstances, le ND5 XS utilisé en tant qu’intégré se rapproche en fait beaucoup du CD5 XS dans sa manière très articulée de reproduire la musique, privilégiant l’expressivité à la définition. Un parti pris qui le rend plus tolérant que certaines machines sur un disque moyennement réalisé. Ses entrées numériques font preuve de la même souplesse en rattrapant efficacement les faiblesses de la source à travers une écoute dynamique et fluide, même à partir d’un simple lecteur de BD de moyenne gamme. Pourtant, en comparant le disque CD installé sur notre platine CEC TL1X VM reliée à l’entrée numérique coaxiale à son équivalent dématérialisé lu par la partie réseau, on comprend bien que cette dernière constitue la meilleure manière d’accéder aux qualités du ND5 XS, notamment en matière d’image stéréo. Plus large que profonde, elle apparaît plus précise sur un fichier FLAC ou WAV que sur l’une des entrées numériques de l’appareil. Logique, me direz-vous. Oui, mais nous verrons que dans ce domaine, le NDX va significativement plus loin.
D’une manière générale, on comprend que le constructeur britannique a voulu préserver un potentiel d’évolution à sa machine par l’ajout d’une alimentation séparée ou d’un convertisseur externe. Si nous ne disposions pas de la première lors du test, nous n’avons pas résisté à l’envie de connecter sa sortie coaxiale au DAC Hegel HD20 dont nous disposions au même moment : la différence est sensible, prouvant que Naim n’a pas négligé la qualité de sa sortie numérique. On progresse un peu dans tous les domaines, notamment en image stéréo mais aussi en bande passante. Évidemment, on change légèrement de caractère, en perdant un peu les spécificités du son Naim. Il sera donc logiquement préférable de se diriger vers le DAC de Naim pour exploiter au mieux les performances du ND5 XS, du moins si vous l’avez choisi pour cela…
Le Naim NDX
Dès les premières mesures, on comprend que le NDX va plus loin que son petit frère. Un seul morceau suffit à s’en rendre compte. Sur « Baba Love » du disque éponyme d’Arthur H, le piano à l’arrière-plan gagne en détail alors que la voix apparaît plus présente et mieux timbrée. Le NDX descend plus bas aussi, tout en se montrant plus chaleureux dans le médium aigu. D’une manière générale, on a l’impression d’avoir gagné en intensité alors que l’image stéréo est à la fois plus profonde et mieux focalisée. Pour autant, le NDX reste bien un Naim : on retrouve la patte du constructeur dans le haut médium qui apparaît un peu plus riche et brillant que dans la vraie réalité d’un studio d’enregistrement. Cette petite coquetterie assumée fait partie intégrante du plaisir d’écouter un Naim, surtout lorsque, comme ici, elle s’exprime avec délicatesse sur la voix de Youn Sun Nah ou sur un quatuor à cordes. Elle donne à l’ensemble une sensation de présence et d’épaisseur particulièrement agréable. Il faut avouer que les ingénieurs de chez Naim ont un talent rare pour faire en sorte que la musique s’exprime avec évidence et fluidité. Ceux qui n’ont jamais vécu une nuit agitée avec une électronique de ce constructeur ne savent pas de quoi je parle ! Les autres comprendront aisément qu’à l’image de la musique, la stricte objectivité n’a que peu de rapport avec les impressions que je vous livre ici. Précis et fluide, le NDX est un interprète de grande classe. Avec cette sensibilité inimitable, il communique l’émotion de la musique, et pas seulement sur sa partie réseau : son convertisseur fait mieux que de la figuration et je serais curieux de l’écouter avec une alimentation optionnelle – spécificité de la marque depuis sa création –, pour gagner encore en largeur de bande passante, notamment dans le bas du spectre. Sur le dernier disque de Michel Portal, Baïlador, je réagis instantanément à la frappe volontaire et élégante de Jack DeJohnette qui ouvre le morceau sur le titre éponyme avant de savourer l’accompagnement du piano de Bojan Z, parfaitement lisible derrière la clarinette basse de Portal. Le NDX dessine chaque plan sonore tout en préservant à merveille l’homogénéité de l’ensemble. Sur le live d’Hadouk Trio, Baldamor, je retrouve aussi avec plaisir les timbres chaleureux du spacedrum de Steve Shehan et du doudouk de Didier Malherbe sans rien perdre de la ligne de la gumbass de Loy Ehrlich, définie et ronde à la fois.
Pour peu que vous ayez pris soin de stocker votre musique sans la compresser dans votre iPod, le NDX vous en donnera aussi un aperçu plus que flatteur, même si l’on est tout de même un bon cran en dessous d’un fichier issu d’un disque dur en FLAC ou en WAV. La différence est beaucoup plus subtile lorsque l’on compare ce même fichier à son équivalent CD lu par notre drive CEC TL51X VM. On perd un petit peu en dynamique et en détail, mais l’équilibre tonal et l’espace sonore restent les mêmes. Ainsi, les entrées numériques du NDX permettent d’aller plus loin que celle du ND5 XS, en particulier sur la scène sonore et la bande passante. De la même manière, sa sortie numérique arrive à sublimer les qualités naturelles de la machine. Relié à notre Nagra VI, le lecteur réseau prend une autre dimension. Auditivement, le système de réduction du jitter mis en œuvre par les ingénieurs fait un travail remarquable. Le résultat est enthousiasmant à plus d’un titre, avec notamment une bande passante impressionnante dans les dernières octaves et une image sonore encore plus profonde et réaliste. C’est aussi vrai lorsqu’on le marie à des convertisseurs moins ambitieux que le Nagra qui trouvent dans le NDX un partenaire de lecture de premier choix. Mais il est aussi probable que l’ajout d’une alimentation séparée XPS2 fait progresser significativement les performances du NDX en matière de conversion, comme cela a toujours été le cas chez le constructeur britannique. Il faudra comparer les deux solutions, convertisseur ou alimentation séparée, pour savoir laquelle fait le plus progresser les performances objectives de l’appareil. À moins que l’on ne choisisse de cumuler les avantages, pour se rapprocher encore des meilleurs, mais là c’est nettement plus cher !
En conclusion
Superbement construits, faciles à brancher et agréables à utiliser, malgré les petites carences du programme d’exploitation, le Naim NDX et le ND5 XS bénéficient d’une ergonomie bien supérieure à celle des passerelles multimédias de grands constructeurs, tout en offrant des performances musicales dignes des autres sources du mélomane britannique. À l’écoute, on retrouve bien ce mélange de charisme et de sensibilité qui a fait le succès des lecteurs CD de Salisbury, doublée d’une polyvalence bienvenue en cette période de transition des vecteurs sonores. Si le NDX dispose dès le départ d’un potentiel supérieur à celui du ND5 XS, notamment en matière de précision et de bande passante, on appréciera aussi les possibilités d’évolution à travers une alimentation ou un convertisseur séparés. Une sorte de garantie contre l’obsolescence en quelque sorte… Avec Les Webradios et l’option tuner FM, les deux appareils se proposent aussi de devenir le centre névralgique d’un système musical. Dans ce contexte, on regrettera seulement l’absence d’une sortie variable qui aurait permis de se constituer un système particulièrement compact et performant avec un amplificateur de puissance. On ne peut pas tout avoir !
Les notes d’Audio Fédération :
Naim NDX (en tant que lecteur réseau) :
Précision : 7,5/10
Dynamique : 8/10
Timbres : 8/10
Image stéréo : 7,5/10
Bande passante : 8/10
Musicalité : 17/20
Total : 56
(Référence 73)
Naim ND5 XS (en tant que lecteur réseau) :
Précision : 6,5/10
Dynamique : 7/10
Timbres : 7/10
Image stéréo : 6,5/10
Bande passante : 6,5/10
Musicalité : 16/20
Total : 49,5
(Référence 73)
Fiche technique Naim NDX :
- Dimensions (L x H x P) : 432 x 87 x 314 mm
- Poids : 10 kg
- Entrées numérique S/PDIF : 1 x BNC, 1 x RCA, 1 x optique – compatible 24 bits/192 kHz
- USB type A : en façade, compatible iPod, iPhone, iPad et clé USB
- Sorties analogiques : DIN et RCA, 2,1 V RMS à 1 kHz à niveau maximum
- Sorties numériques : coaxiale S/PDIF sur BNC
- UPnP : Par liaison Ethernet (RJ45) ou Wi-Fi
- Formats audio supportés : WAV, FLAC, MP3 et M4a, ALAC, AIFF, ACC, OGG et WMA 9.2
- Format audio radio Internet : MP3, WMA, MMS et Ogg Vorbis via le service vTuner 5*
- Tuner FM – DAB en option
- 1 entrée et 2 sorties RC5 infrarouge sur Jack 3,5 mm
- RS232 sur prise DE9 femelle (pour mise à niveau logicielle seulement)
- Réponse en fréquence : 10 Hz – 20 kHz, +0,1/-0,5 dB
- Niveau de sortie : 2,1 V RMS à 1 kHz – 32 Ω
- Distorsion harmonique totale : < 0,1 %
- Option d’alimentation : XPS et 555PS
- Autres : Naim DAC
Connectivité :
- 1 entrée et 2 sorties RC5 infrarouge sur Jack 3,5 mm
- RS232 sur prise DE9 femelle (pour mise à niveau logicielle seulement)
Fiche technique Naim ND5 XS :
Identique au NDX sauf :
- Dimensions (L x H x P) : 432 x 70 x 301 mm
- Poids : 6,5 kg
- Distorsion harmonique totale : < 0,02 %
Connectivité :
- 1 entrée et 2 sorties RC5 infrarouge sur Jack 3,5 mm
- USB mini-B à l’arrière (pour mise à niveau logicielle seulement)