Premier convertisseur dans la gamme du constructeur néerlandais, le DA466 s’inspire des circuits de son aîné, le DAQ, mais à un prix beaucoup plus abordable.
Façade sobre pour ce convertisseur équipé de six touches d’accès direct aux entrées digitales. Le châssis rigide composé d’épaisses plaques métalliques repose sur de larges pieds. Sur une source numérique, la chasse aux vibrations est fondamentale !
Les entrées numériques sont disponibles sur le panneau arrière. La première offre le choix entre de l’AES/EBU (sur XLR) ou du S/PDIF (sur RCA), la sélection s’opérant grâce à un petit interrupteur. La seconde et la troisième sont au standard S/PDIF (sur fiches RCA et TosLink). La quatrième est une entrée propriétaire Q-Link qui assure une liaison exclusive à certains transports comme le futur Van Medevoort CT460 et le CEC TL1N. Le Q-Link véhicule séparément les signaux musicaux et de synchronisation, par l’intermédiaire de quatre cordons distincts. Ce dispositif permet de se passer des procédures d’encodage et de décodage nécessaires à la transmission numérique groupée. La détérioration du signal est ainsi nettement réduite.
Le DA466 est également pourvu de deux ports USB de type B, et de deux sorties numériques S/PDIF (sur fiches RCA et TosLink). La liaison à l’amplificateur peut se faire en asymétrique (sur RCA) et en symétrique (sur XLR).
A l’intérieur, la présence de deux transformateurs toriques illustre une topologie d’alimentation indépendante. Le plus important est destiné à la section analogique, et le second au numérique. Onze régulateurs indépendants sont présents dans cet appareil, pour que chaque section reste totalement stable.
Pour assurer au signal une intégrité totale, chaque entrée numérique est équipée d’un circuit d’horloge indépendant baptisé vM Super Q-Clock, encore une innovation maison. Notons que sur chacune d’entre elles, un circuit asynchrone de re-synchronisation (SRC ou Sampling Rate Converter) est effectif. Au chapitre des petits détails qui font la différence, on remarque des condensateurs de haute qualité sélectionnés, les pistes plaquées or des deux circuits imprimés, et un (rare) câblage interne argent propriétaire. Aucun condensateur n’est présent sur le trajet du signal.
Analyse sonore
Contrairement à la plupart de ses concurrents dont la personnalité est assez affirmée, le convertisseur Van Medevoort DA 466 propose une écoute toute en justesse, en réalisme ; elle tend vers la référence la plus pure à la performance originale. Cela n’a rien d’étonnant, car Ad Van Medevoort, n’est pas qu’un brillant ingénieur, c’est également un preneur de son très professionnel. Par conséquent, cette machine se caractérise par une bande passante très large, par un grand pouvoir de résolution, mais surtout par une exceptionnelle aptitude à reproduire la dynamique. Le DA 466 est d’ailleurs extrêmement limpide dans son comportement mélodique. Sa reproduction rythmique est d’une fabuleuse exactitude, en intensité comme en amplitude, quelle que soit la nature du signal. Doté d’un niveau supérieur de transparence, ce convertisseur assure une très bonne lisibilité sur tout type de message, mais sans appuyer les effets flatteurs, ni privilégier un registre en particulier.
Positionnement hiérarchique
Du fait du stockage croissant des fichiers musicaux sur les ordinateurs, vous avez pu remarquer le net retour en grâce des convertisseurs. Notamment dans le créneau de prix du DA466. S’ils sont nombreux, peu sont en revanche aussi réalistes et neutres que lui. Dans cette catégorie, nous apprécions particulièrement le Naim DAC, un produit extrêmement « chantant » et d’une présence remarquable ! Mais c’est quasiment le seul à soutenir la comparaison face au DA466, sur le terrain de l’authenticité de la reproduction musicale.
Lorsque l’on compare le DA466 à des convertisseurs plus chers que lui, on a la bonne surprise de constater qu’il n’avoue que durement ses limites, et encore, que face à des produits de haute extraction ! Il est en effet très à l’aise en compagnie de transports de haut de gamme (CEC TL1N, Nagra CDT…) dont il parfait les performances.
Les chiffres
Prix : 2 990 euros
Dimensions : 434 x 102 x 395 mm
Poids : 8,5 kg
Rapport signal / bruit : > 120 dB
Distorsion harmonique totale : < 0,002 %
Impédance de sortie : < 50 ohms
Niveau de sortie : 2.2 V
Entrée numérique AES/EBU (XLR) : 24 bits – 192 kHz (110 ohms)
Entrée numérique S/PDIF (RCA) : 24 bits – 192 kHz (75 ohms)
Entrée numérique S/PDIF (TosLink) : 24 bits – 100 kHz
Entrée numérique Q-Link : 16 bits – 44.1 kHz (format CD)
Entrée numérique USB : 16 bits – 50 kHz
SRC sur toutes les entrées : 24 bits – 192 kHz