Avouons-le, il s’agit là de drôles d’objets que ces Beak. Pourtant, passé le premier instant de surprise, nous les avons définitivement adoptés, et voilà pourquoi…
Malgré leur apparence classique, les enceintes Totem jouissent d’une architecture interne très sophistiquée qui explique en partie leurs remarquables performances. Cet état d’esprit de défricheur a conduit la marque a essayer un certain nombre de développements techniques en marge. Le Beak en est un.
Selon Totem, il s’agit d’un contrôleur de résonance acoustique qui permet une meilleure intégration du transducteur au sein de son environnement.
Lorsqu’elle est en fonctionnement, l’enceinte acoustique engendre des vibrations. Le coffret conçu par Totem en gère la plus grande partie, mais beaucoup moins facilement à son sommet. Or, ces résonances affectent l’efficacité du tweeter. Grâce à son profil spécifique, le Beak évacue ces résonances. Sa conception répond à des exigences acoustiques et mécaniques bien précises. Ainsi, la présence d’une cavité interne et l’apparence profilée concourent à une dissipation vibratoire maximale. Les sillons parallèles qui recouvrent intégralement sa partie ogivale déterminent la vélocité avec laquelle les distorsions sont évacuées. Les Beak sont usinés dans la masse de l’aluminium à l’aide d’un tour à commande numérique (CNC).
Ils doivent être utilisés par paire, posés individuellement au sommet de l’enceinte, d’abord à l’extrémité extérieure. Il vous est ensuite facile de les déplacer pour déterminer l’emplacement auquel ils fonctionneront de manière optimale. Dans le cas qui nous intéresse, sur une paire de colonnes Totem Hawk, et dans notre pièce d’écoute, c’est au centre qu’ils ont prodigué l’effet le plus radical. Mais nous avons également validé leur action sur des murales Tribe II…
Quel effet, nous direz-vous ? Tout simplement la sensation que les enceintes disparaissent en tant qu’objets émissifs. Indiscutablement, la scène sonore est plus libre, la profondeur est mieux marquée. On note également une incidence sur les timbres, car le registre aigu est à la fois mieux intégré au reste du spectre, et surtout plus fluide.
Initialement conçus pour fonctionner avec les Totem, les Beak font également des merveilles avec des enceintes de toutes les marques. Faites vous-même le test, vous serez édifiés.
Franchement, pour 90 euros le jeu, c’est l’une des améliorations les plus marquantes que nous ayons expérimentées ces derniers temps ; un rapport qualité/prix inégalé dans le monde de l’audio…