Après vous avoir éclairé sur la philosophie de la marque néerlandaise Van Medevoort dans notre précédent post, nous vous proposons maintenant de découvrir en images une usine, certes familiale, mais totalement indépendante et autonome, produisant des appareils au remarquable rapport musicalité/prix, mais également quelques réalisations haut de gamme des plus bluffantes comme en témoigne le cliché ci-dessus !
Van Medevoort, c’est avant tout le père, Ad (à gauche), mais c’est aussi l’un des quatre fils, Victor (à droite). Ce dernier a pris une place importante auprès de son père. Très versé dans les arcanes des circuits numériques, il est devenu « le » spécialiste des horloges, entre autres. C’est en outre un remarquable optimiseur. A ce titre, il a développé sa propre structure – www.audiomart.nl – où il propose des améliorations substantielles de bon nombre d’électroniques reconnues.
Cette photo clin d’œil nous livre trois informations. La première c’est que Van Medevoort a débuté son activité par les enceintes acoustiques en 1987 et continue, sur son marché intérieur, à proposer quelques intéressantes références. La seconde, c’est que Victor joue de la guitare électrique. Et la troisième, plus inattendue, c’est que Van Medevoort fabrique aussi des amplis guitare. Et à tubes s’il vous plaît ! Ad nous a assuré que pour ce type d’application, le tube était le maillon le plus performant…
Tous les appareils de la marque sortent de cette unité de production totalement manuelle. Les composants sont intégralement d’origine européenne. Ils sont sélectionnés pour être musicaux, fiables et placés à un prix réaliste. Le snobisme ne rentre pas dans le cahier des charges de Van Medevoort. La petite usine possède également sa propre cabine de peinture (pour les enceintes et les châssis), et un local technique aseptisé pour les travaux plus « polluants ».
Au fil de notre parcours, nous tombons nez-à-nez avec un ampli intégré MA250 en cours de montage. On aperçoit très bien les deux petits « blocs mono » élaborés autour de modules Philips fonctionnant en classe D.
Quelques mètres plus loin, la toute dernière version du préampli CA 460 nous attend. Elle a singulièrement évolué depuis sa création. Ainsi, aujourd’hui, l’appareil ne comprend qu’un unique circuit imprimé double face en verre epoxy, dont le routage est inédit. Cette procédure a permis d’améliorer sensiblement le rapport signal/bruit.
Premier scoop, nous vous présentons le circuit du futur convertisseur DA 468. Cet appareil verra le jour en fin d’année. Il sera placé juste au-dessus du DA466. Il s’en différencie par une section N-A basée sur plusieurs DAC fonctionnant en mode différentiel. Par ailleurs, par rapport à son cadet, la section alimentation profitera d’un niveau de filtrage et de régulation encore accru. On en salive d’avance.
Allez zou, encore un scoop. Voici une vue plongeante sur la mécanique du nouveau transport CT460. Comme vous l’aurez vous-même noté, il s’agit d’une Philips CD Pro 2. Aux dires des Van Medevoort, elle assure une excellente prestation, une fiabilité avérée, et ne souffre d’aucun problème d’approvisionnement. Un coup d’œil attentif vous apprendra que l’axe de rotation n’est pas d’origine : il a été profilé pour un couplage parfait avec le palet-presseur. Nous aurions bien fait plus de photos, mais nos hôtes nous tenaient sérieusement à l’œil…
Vue recto verso du palet-presseur. Il s’agit d’un modèle ultra-léger fabriqué ici-même sur un tour à commande numérique. Il est en fibres de verre, nanti d’un palet en aluminium usiné brossé, et percé d’orifices qui ne sont évidemment pas le fruit du hasard, mais d’un étude sérieuse qui a nécessité un temps assez long.
Victor aux manettes en train de finaliser le « tuning » qu’il vient de réaliser sur un magnifique transport CEC TL1N. Notre homme connaît parfaitement les CEC avec lesquels il travaille en confiance depuis quatre années. Les modifications interviennent sur l’alimentation et les horloges, bien entendu. Notez, à droite, le fameux ampli guitare !
Van Medevoort est réticent à l’utilisation de tout conditionneur de réseau, et de manière générale à la présence de tout composant actif sur le trajet du courant. En revanche, pour les environnements très pollués, la marque propose ce filtre passif doté d’éléments audiophiles et proposé à un prix très raisonnable.
Dans le grand auditorium (un plus petit est accessible à l’étage), trônent les grandes enceintes acoustiques du maître. Elles sont chacunes composées de deux colonnes absolument indépendantes. Seul le socle est commun. Les électroniques comprennent le transport CT460, le convertisseur DA 466, le préamplificateur PAQ (avec son alimentation séparée), et deux amplificateurs de puissance stéréophoniques PAQ (350 watts par canal sous 8 ohms et 700 watts sous 4 ohms) utilisés en bi-amplification passive verticale.
Ces hautes enceintes intègrent une colonne (intérieure) pourvue de cellules électrostatiques, et une colonne (extérieure) comprenant douze boomers placés en push-push en configuration « compound », un peu comme dans les Dynaudio Consequence. Résultat garanti ! Une version un peu moins onéreuse est disponible avec une ligne de tweeters à dômes souples. Comme le cliché de droite permet de l’apprécier, le staff de Van Medevoort ne dédaigne pas quelques nourritures terrestres en fin de soirée pour stimuler sa créativité, ou tout simplement prolonger le plaisir. Comme de nombreux mélomanes ne l’ignorent pas : in vino veritas !